Bientôt un médicament pour faire repousser les dents ?
« On estime que les déficiences dentaires congénitales touchent environ 1 % de la population », a expliqué le chef du service de dentisterie et de chirurgie buccale de l’hôpital Kitano d’Osaka (Japon) lors d’une conférence de presse le 2 mai dernier. « L’absence de six dents ou plus, une maladie connue sous le nom d’oligodontie, serait héréditaire et affecterait environ 0,1 % de la population. »
Cité par le média japonais The Mainichi, le scientifique a présenté ce qui pourrait constituer une révolution dans la santé bucco-dentaire. A savoir, le premier « médicament pour la repousse des dents ».
Comment ça marche ?
Créé par la startup Toregem Biopharma, ce médicament a déjà été testé avec succès en 2018 sur des furets. Concrètement, il s’agit d’un anticorps qui possède la capacité de désactiver une protéine appelée USAG-1, qui inhibe la croissance des dents.
Les premiers essais cliniques devraient débuter chez l’homme en septembre et se terminer en août 2025. Dans un premier temps, le médicament sera administré par voie intraveineuse à des individus en bonne santé à qui il manque une molaire.
Une fois l’innocuité du médicament confirmée, celui-ci sera administré aux patients dépourvus congénitalement d’une dentition complète afin de confirmer son efficacité.
Optimistes, les scientifiques estiment qu’à l’avenir il devrait être possible de faire pousser des dents non seulement chez les personnes atteintes de maladies congénitales, mais également chez celles qui ont perdu des dents à cause de caries ou de blessures. Ils espèrent en outre commercialiser leur médicament en 2030.