Fleurs comestibles : du champ à l’assiette
Les fleurs apportent parfum, couleur et raffinement à un plat. Elles renferment aussi de précieuses qualités nutritionnelles, qu’elles se trouvent au niveau des racines, de la tige, des feuilles ou de la fleur en elle-même. Il existerait au moins 250 variétés comestibles de fleurs ! Prêt à vous laisser tenter ?
Quelles fleurs ?
Safran, girofle, artichauts, brocolis, bourrache, marguerite fleurs de courgette, camomille, souci, capucine, reine-des-prés, géranium, pissenlit, roses… Voici une illustration de fleurs relativement courantes – à l’exception du très coûteux safran…. – susceptibles d’orner votre assiette. Ou d’en composer l’élément central. Et pour cause, la grande majorité des fleurs comestibles regorgent de propriétés anti-oxydantes, qu’elles doivent à leur teneur en vitamines : A et C notamment. Elles s’avèrent aussi très riches en eau. Voire en certains minéraux comme le calcium ou encore le fer, présent –entre autres – dans le pissenlit.
Comment les utiliser ?
Prenons la capucine, que l’on peut cueillir à l’automne : ses feuilles comme ses fleurs peuvent être consommées en salade ou volontiers déposées sur un plat de viande ou de poisson, en décoration ;
Les fleurs d’acacias ou de courgette ? Un régal en friture : réalisez une pâte à beignets, trempez-y vos fleurs et glissez tout cela à la friteuse pendant deux minutes ;
Connaissez-vous également la mauve de Mauritanie ? Elle se récolte à l’automne ou au printemps. Vous pouvez cuisiner ses feuilles de la même façon que celles d’épinards. Quant à ses fleurs, dégustez-les en tisane, une fois séchées. Au même titre que de nombreuses autres fleurs comme la marguerite.
Autre exemple, le souci : ses pétales sont parfaits pour agrémenter des salades. Vous pouvez même les ciseler pour accompagner une omelette, une purée de pommes de terre ou autre soupe ;
Le safran est lui, à employer avec doigté et parcimonie… « On utilise en général deux à trois filaments par personne», souligne sur le site internet du ministère de l’agriculture, Jean-Vincent Le Berre, cultivateur dans le Morbihan. « Contrairement au poivre ou au piment, le safran a besoin d’être infusé pendant une heure minimum dans du liquide (lait, eau tiède, sauce) pour diffuser son arôme ».
Fraicheur exigée
Les fleurs, comestibles ou non, se caractérisent avant tout par leur fragilité. « Leur fraîcheur doit vous servir de guide. La fleur doit être tout juste cueillie et ses pétales, non flétris, ne présenter aucune tache suspecte », précise l’Interfel, l’Interprofession des Fruits et Légumes Frais. En résumé, pour être consommée, une fleur doit être cueillie depuis très peu de temps. Un dernier point : ne consommez pas de fleurs achetées chez le fleuriste ! Elles sont en effet traitées avec des conservateurs potentiellement toxiques et non comestibles.