Comment l’alcool augmente-t-il le risque d’hypertension artérielle ?
L’alcool demeure l’un des premiers facteurs de risque de maladies évitables. Chaque année, plus de 40 000 décès lui sont attribuables. Mais les Français semblent ne pas prendre la mesure de cette association. En 2021, 22 % des adultes déclaraient une consommation se situant au-dessus des repères de consommation à moindre risque.
Autre exemple de banalisation, le samedi 27 avril, Léa Salamé recevait dans « Quelle époque ! » sur France 2n le comédien et réalisateur Artus. Et lorsque l’humoriste confiait à la journaliste avoir arrêté de boire, cette dernière lui retorquait – sur le ton de l’humour – qu’il était « devenu chiant ».
En début de semaine, Santé publique France déplorait que « l’impact de l’alcool sur la santé reste sous-estimé par la population », expliquant ainsi que « plus de 650 000 patients ont une hypertension artérielle liée à une consommation d’alcool dépassant deux verres par jour ou ne respectant pas les deux jours d’abstinence par semaine. »
Alcool et pression artérielle…
Comment agit l’alcool ? Une consommation régulière et excessive peut entraîner une augmentation de la tension artérielle au fil du temps. L’alcool agit comme un vasodilatateur. Il détend les vaisseaux sanguins et les élargit. Cette expansion peut entraîner une augmentation du flux sanguin et une élévation ultérieure de la pression artérielle. De plus, la consommation d’alcool peut stimuler la libération d’hormones de stress élevant plus encore la tension et ainsi le risque d’hypertension.
Des conséquences dramatiques
Généralement silencieuse, l’hypertension peut sembler anodine. Elle constitue malheureusement, lorsqu’elle n’est pas contrôlée, l’une des principales causes de complications cardiovasculaires, cérébrovasculaires ou neurodégénératives (infarctus du myocarde, AVC, maladie d’Alzheimer…). Pourtant, des mesures hygiéno-diététiques simples (comme le fait de ne pas trop boire donc) permettent parfois à elles-seules de normaliser la pression artérielle.