Pourquoi regarder du sport peut nous faire du bien
Regarder du sport, que ce soit dans un stade ou à la télévision est-il bon pour notre bien-être ? Si divers travaux ont déjà montré que le sport « assis » peut s’accompagner de comportements délétères (consommation d’alcool, junk-food, sédentarité…) et que lors de grands matchs, la fréquence cardiaque de certains fans augmente considérablement, une nouvelle étude publiée dans le journal Sports Management Review apporte un autre son de cloche.
Bien-être et matière grise
En utilisant une approche pluridisciplinaire combinant des analyses de données, des questionnaires et des techniques d’imagerie cérébrale pour explorer le lien entre le visionnage de sports et le bien-être, des chercheurs japonais ont observé que les personnes qui regardent régulièrement du sport ont tendance à avoir un niveau de bien-être plus élevé. Du moins, pour les sports populaires comme le baseball ou le football, mais pas pour le golf. L’étude a également révélé que le visionnage de sports active les circuits de récompense du cerveau, ce qui explique les sentiments de plaisir et de bonheur associés à cette activité.
Une autre découverte porte sur l’impact du visionnage de sports sur la structure du cerveau. Les auteurs ont constaté que les personnes qui regardent régulièrement du sport ont un volume de matière grise plus important dans les régions du cerveau associées aux circuits de récompense. Cela suggère que ce visionnage pourrait induire des changements structurels dans le cerveau qui favorisent le bien-être à long terme.
Ne pas trop s’impliquer
Voilà donc une bonne nouvelle : le sport pourrait se montrer bénéfique aussi bien pour les sportifs que pour les fans. A tel point que le Pr Shintaro Saton, principal auteur de ce travail estime que « pour ceux qui cherchent à améliorer leur bien-être général, regarder régulièrement du sport, particulièrement des sports populaires, peut constituer un remède efficace ».
Malheureusement, l’étude laisse certaines portes ouvertes. Notamment la question de l’implication du sentiment de tristesse (voire de dépression) chez certains afficionados dont l’équipe favorite vient de subir une défaite. L’important est peut-être de ne pas trop s’impliquer en tant que spectateur.