Qu’est-ce qu’une torsion testiculaire ?
On parle de « torsion du testicule » lorsque le cordon spermatique (auquel le testicule est suspendu à l’intérieur de la bourse) se tord. En fait, ce phénomène ne se produit que chez les hommes pourvus d’une particularité anatomique. La torsion est en effet favorisée par une anomalie de fixation de l’organe à l’intérieur du scrotum, qui apparaît pendant le développement du fœtus.
Les douleurs provoquées par la torsion testiculaire (lors d’un faux mouvement, d’un traumatisme…) sont si vives qu’elles ne peuvent être confondues avec une autre étiologie.
« Touchant un individu sur 4 000, la torsion testiculaire peut survenir à tout âge, y compris in utero », explique l’AFU. « Mais la majorité des cas advient avant 25 ans ». Le pic de fréquence se situe au moment de la puberté, entre 12 et 15 ans. Problème, l’adolescent est souvent peu enclin à parler à son entourage d’une douleur touchant cette partie de son anatomie. Si vous êtes parents, certains signes doivent vous alerter : si le jeune semble avoir du mal à marcher, écartant excessivement les jambes à chaque pas, il faut le questionner sur une éventuelle douleur testiculaire.
Six heures pour agir !
Intervenir sur une torsion testiculaire relève de l’urgence. Le délai maximum qui doit s’écouler entre l’instant où une torsion testiculaire se manifeste et le moment où le patient est opéré doit être de… 6 heures ! La raison en est simple : au-delà de ce laps de temps, l’organe, coupé de la circulation sanguine, se nécrose et risque d’être définitivement détruit.
Lors de l’opération, deux situations peuvent donc se présenter :
soit l’intervention a eu lieu dans les temps, et lorsque le testicule est repositionné, il reprend peu à peu sa couleur normale, signe d’une revascularisation ;
soit le testicule atteint est nécrosé, il faut l’enlever afin d’éviter une infection susceptible d’entraîner la perte du second testicule, voire des conséquences plus graves comme un choc septique. « Une prothèse peut être proposée secondairement, pour des raisons esthétiques, afin que le scrotum ne semble pas trop vide », précise l’AFU.
Dans la mesure où « il n’existe aucun moyen de savoir si un enfant est à risque ou non, les adolescents doivent être sensibilisés à ce risque », conclut l’AFU. « Toute douleur testiculaire, surtout si elle est vive et d’apparition brutale, exige une consultation. »