Testicules : qu’est-ce que la cryptorchidie ?
En présence d’une cryptorchidie à la naissance, le testicule du nouveau-né est en quelque sorte resté bloqué au niveau de l’aine, plutôt que de se trouver normalement dans les bourses. Du grec « kryptos », qui signifie « caché » et de « orkhis », pour « testicule », celui n’a pas migré jusqu’au scrotum, migration qui doit se dérouler lors de la vie fœtale. Le plus souvent, le testicule « n’est pas descendu parce qu’il est fixé dans son trajet normal par des adhérences plus ou moins fibreuses ou parce qu’il ne se trouve pas dans l’axe normal de sa migration vers les bourses », précise l’Association française d’urologie (AFU).
Cette anomalie de l’appareil génital masculin apparaît courante. Selon l’Assurance-maladie, elle concernerait 20 % à 30 % des garçons prématurés et 2 % à 4 % des nouveau-nés à terme. Dans huit cas sur dix, elle ne concerne qu’un testicule. Le plus souvent, elle se corrige de façon spontanée lors des 3 à 6 premiers mois de vie. Si bien que sa fréquence n’est plus que de 1 % à l’âge de 6 mois. En revanche, « passée la première année, si le testicule n’est pas descendu, la maladie devient définitive et impose un traitement pour éviter le risque de complications », rapporte l’Assurance-maladie.
Prise en charge chirurgicale
La prise en charge repose sur la chirurgie, appelée orchidopexie. Le but de l’intervention est « d’abaisser le testicule en position normale dans la bourse, pour lui permettre un fonctionnement optimal », complète l’AFU. En pratique, elle se déroule sous anesthésie générale « et nécessite une hospitalisation en ambulatoire ou de courte durée ».
En l’absence d’une prise en charge adaptée, le principal risque concerne l’infertilité. En effet, faute d’être en bonne place, le testicule ne situe pas dans un environnement – notamment en termes de température – qui lui permet de fabriquer correctement les spermatozoïdes. « Cela peut entraîner une infertilité qui peut alors être due soit à une faible quantité, voire une absence de spermatozoïdes dans le sperme, soit à la présence de spermatozoïdes anormaux », conclut l’Assurance-maladie.