Point de côté : à quoi est-il dû et comment le faire disparaître ?
Le point de côté apparaît peu étudié sur le plan scientifique. Pourtant – et c’est paradoxal – il constitue l’une des plaintes les plus courantes chez le sportif, qu’il soit débutant ou confirmé. Dans la Revue médicale suisse, des chercheurs rapportent qu’il a été ressenti par 61% de sportifs (sur un panel de 965) au moins une fois, au cours de l’année écoulée.
Sur le plan diagnostic, la douleur apparaît bien localisée, aiguë, se rapportant à une douleur type crampe voire coup de couteau ! Plutôt du côté droit que du gauche. De la même façon, impossible d’établir de grandes règles sur le moment de sa survenue : début, milieu ou fin de séance de course à pied, de natation ou autre fitness. Deux certitudes toutefois : il s’avère bénin et disparaît généralement en quelques minutes après l’arrêt de l’effort.
Stress ligamentaire ?
Pour l’expliquer, plusieurs théories ont été émises. L’une des plus sérieuses conduit à « un stress mécanique des nombreux ligaments viscéraux qui supportent les viscères abdominaux, principalement le foie et l’estomac », soulignent les auteurs. Et d’ajouter : « cela expliquerait pourquoi la DATE apparaît surtout dans les activités avec un balancement du tronc (principalement verticalement) ».
Pour le faire disparaître, plusieurs mesures peuvent s’avérer efficaces selon les personnes :
Ralentissez la cadence, voire cessez votre effort ;
Respirez profondément et calmement ;
Expirez avec les lèvres pincées ;
Appliquer une pression avec la main sur le côté atteint ;
Penchez-vous en avant avec les mains sur les cuisses,
Etirez les muscles abdominaux du côté concerné ;
Et si vraiment la douleur ne s’estompe pas, allongez-vous sur le dos avec les genoux pliés.
Comment le prévenir ?
Enfin, le point de côté peut semble-t-il être prévenu. Mais une fois encore, il s’agit davantage de préconisations empiriques que de faits avérés par la science. Ainsi, certains auteurs préconisent-ils :
d’éviter de trop manger et de boire au cours des deux heures qui précèdent l’effort. Sans toutefois préciser de quantités à risque. A chacun donc de trouver son juste milieu ;
De boire de petites quantités lors de l’exercice. En évitant toutefois les boissons hypertoniques, très chargées en glucides ;
De renforcer sa ceinture abdominale afin d’améliorer sa posture.