Psittacose : que sait-on sur cette maladie respiratoire qui progresse en Europe ?
L’Organisation mondiale de la Santé a alerté, mardi 6 mars sur une augmentation des cas de psittacose, la fièvre du perroquet, dans quatre pays européens en 2023 et particulièrement en ce début d’année 2024. Le Danemark, l’Allemagne, la Suède et les Pays-Bas ont effet signalé une situation anormale via le système d’alerte précoce et de réponse de l’Union européenne (EWRS). A ce stade, cinq décès ont été recensés. Dans la majorité des cas, une exposition à des oiseaux sauvages ou domestiques a été rapportée.
Qu’est-ce que la psittacose ?
La psittacose est une infection respiratoire causée par une bactérie, la Chlamydia psittaci. Cette bactérie infecte souvent les oiseaux qui peuvent la transmettre à l’homme par contact avec leurs sécrétions. Ainsi, les personnes à risque d’attraper cette zoonose, sont celles qui travaillent avec des animaux contaminés (éleveurs de volaille, vétérinaires…) ou qui possèdent des oiseaux de compagnie.
Quels sont les symptômes de la psittacose ?
Une fièvre et des frissons
des maux de tête
des douleurs musculaires
une toux sèche
Dans la majorité des cas, les symptômes débutent chez les personnes infectées 5 à 14 jours après l’exposition à la bactérie.
Comment diagnostiquer la psittacose ?
Les symptômes de la maladie sont peu spécifiques ce qui la rend difficile à diagnostiquer. Ainsi, si vous présentez des symptômes après une exposition à des oiseaux, parlez-en à votre médecin. Le diagnostic repose sur un test qui permet de détecter la bactérie Chlamydia psittaci. Celui-ci peut être réalisé à partir d’expectorations du patient, de sang ou de prélèvements effectués dans le nez ou la gorge.
Quel est le traitement contre la psittacose ?
Le traitement repose sur la prise d’antibiotiques. Les symptômes disparaissent rapidement, si le traitement est débuté tôt. La plupart des personnes infectées se rétablissent totalement après l’infection.
Quelles sont les complications ?
Des complications, qui nécessitent une prise en charge du patient à l’hôpital, peuvent survenir. Il s’agit de :
Pneumonie (infection pulmonaire)
endocardite (inflammation des valvules cardiaques)
hépatite (inflammation du foie)
inflammation des nerfs ou du cerveau, entraînant des problèmes neurologiques
Selon les chiffres du Centre américain de contrôle des maladies, avec un traitement antibiotique, la psittacose entraîne le décès du patient dans moins de 1 cas sur 10.
Des enquêtes épidémiologiques sont en cours dans les quatre pays européens concernés par la hausse des cas. Objectif : identifier les modes d’exposition aux oiseaux et repérer d’éventuels clusters. En outre, « les mesures mises en œuvre comprennent l’analyse d’échantillons d’oiseaux sauvages soumis à des tests de détection de la grippe aviaire afin de vérifier la prévalence de C. psittaci parmi les oiseaux sauvages », précise l’OMS. « L’Organisation mondiale de la santé continue de surveiller la situation et, sur la base des informations disponibles, évalue le risque posé par cet événement comme faible. »
A noter : Pour l’heure, aucun cas n’a été rapporté en France.