Journée mondiale HPV : informons-nous maintenant pour protéger nos ados !
Les HPV ou papillomavirus humains sont des virus particulièrement fréquents, extrêmement contagieux et qui nous concernent tous. « La plupart d’entre nous, hommes ou femmes, sont exposés au papillomavirus au cours de la vie », explique le Pr Philippe Descamps. « Nous sommes tous porteurs du virus et pouvons tous le transmettre. Il faut cependant préciser que dans la majorité des cas, l’organisme parvient à s’en débarrasser. » Mais malheureusement il arrive aussi que l’infection persiste.
Chaque année, 6 400 cas de cancers évitables dus aux HPV
Comment l’expliquer ? « Sans élimination naturelle du virus, des lésions pré-cancéreuses peuvent se développer progressivement sur une période allant de 10 à 15 ans. Ces lésions peuvent affecter aussi bien les hommes que les femmes. »
Résultat : un risque que ces lésions pré-cancéreuses évoluent en cancers de l’anus ainsi que de la bouche et de la gorge. « Ajoutons également la vulve, le col de l’utérus et le vagin chez les femmes et le pénis chez les hommes », précise le Pr Descamps. Ainsi, au total, les HPV sont responsables chaque année en France de 6 400 nouveaux cas de cancers ano-génitaux et ORL pourtant évitables. Par ailleurs, les HPV causent également 100 000 cas de verrues anogénitales, et plus de 30 000 lésions pré-cancéreuses du col de l’utérus, du vagin, de la vulve et de l’anus sont dépistées annuellement.
Se protéger aujourd’hui pour éviter les cancers de demain
« La politique de prévention en France repose sur la vaccination de 11 à 19 ans pour les filles et les garçons, et le dépistage par frottis pour dépister les cancers du col utérin. Les autres cancers ne sont pas dépistables d’où l’intérêt de la vaccination. » Problème selon le Pr Descamps, « la France est en retard en la matière. Actuellement, le taux de vaccination des jeunes filles est d’environ 43 %, tandis que celui des jeunes garçons est seulement de 13,5 %. Des chiffres alarmants qui nécessitent des actions immédiates de tous, et notamment des parents. » La journée mondiale de sensibilisation aux HPV du 4 mars est ainsi l’occasion de parler de ce sujet.
Médecins et pharmaciens à votre écoute
Vous avez des interrogations, des besoins d’informations, ou encore des doutes ? Parlez dès maintenant des moyens de se protéger contre les infections HPV avec un professionnel de santé, notamment votre médecin ou votre pharmacien. Enfin pour en savoir davantage sur les HPV, consultez le site de l’Institut national du Cancer à https://www.e-cancer.fr/