La publicité pour l’ibuprofène, bientôt interdite
« 400 ou 200 ? ». Cette question, nous l’avons tous entendue au moment de se procurer de l’ibuprofène en pharmacie. Pourtant, comme tout médicament, l’ibuprofène n’est pas un produit anodin. A l’image des autres anti-inflammatoire non stéroïdiens (AINS), elle peut provoquer des effets indésirables digestifs comme des nausées ou encore des douleurs abdominales. Elle peut également être responsable d’effets digestifs plus graves, comme des saignements au niveau de l’estomac ou de l’intestin (hémorragies gastro-intestinales) et des perforations intestinales (trou dans la paroi de l’intestin et du côlon), qui peuvent entraîner le décès du patient.
Pourtant, de nombreuses publicités vantent l’efficacité et la rapidité de produits contenant 400mg d’ibuprofène. Ainsi, comme le signale l’ANSM, « les signalements d’effets indésirables graves en lien avec la dose d’ibuprofène, notamment des hémorragies gastro-digestives et des atteintes rénales, ont augmenté parallèlement au nombre de publicités auprès du grand public en faveur de l’ibuprofène 400 mg. »
L’Agence a donc décidé d’interdire la publicité pour les médicaments contenant 400 mg d’ibuprofène à compter du 2 avril 2024. Rappelons enfin qu’en première intention, il est préférable d’utiliser la dose la plus faible possible, à savoir 200 mg, pendant la durée la plus courte. Ce médicament est pris de préférence au milieu des repas afin de limiter les effets digestifs indésirables. Les prises doivent être espacées d’au moins 6 heures.
A noter : Depuis 2019, l’ibuprofène n’est plus en accès libre. Depuis cette date, les boîtes doivent être positionnées derrière le comptoir du pharmacien.