42% des jeunes pensent qu’un baiser est contaminant : les fausses croyances sur le VIH persistent

42% des jeunes pensent qu’un baiser est contaminant : les fausses croyances sur le VIH persistent

Au fil des années les enquêtes concernant les connaissances des jeunes vis-à-vis du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) vont toutes dans le même sens : une dégradation de l’information mettant à mal des années de lutte.

L’enquête dévoilée à l’occasion du Sidaction 2025 ne déroge pas à la règle : 40 % des jeunes croient à l’existence d’un vaccin contre le VIH (en hausse de 3 points par rapport à 2023) et 39 % pensent que l’on peut guérir du sida. Concernant les modes de transmission, 42 % estiment qu’un simple baiser peut transmettre le virus, une augmentation spectaculaire de 12 points en un an. Et 31 % pensent qu’une contamination est possible en buvant dans le verre d’une personne séropositive (+6 points).

Prévention et dépistage, les comportements à risque persistent

L’étude souligne également des comportements préoccupants : un tiers des jeunes ayant des partenaires en dehors du couple n’utilisent pas de préservatif. Quant au dépistage, malgré une légère progression, seuls un tiers des jeunes sexuellement actifs ont réalisé un test VIH dans l’année écoulée.

Cette situation s’explique en partie par un sentiment d’invulnérabilité : sept jeunes sur dix considèrent comme peu probable de contracter le virus un jour. « Cette perception erronée entraîne une banalisation du risque, s’alarme Florence Thune, directrice générale de Sidaction. La confiance envers un nouveau partenaire sexuel ne peut pas être un gage de protection. »

Toutes ces données « traduisent un recul inquiétant des connaissances sur le VIH et ses modes de transmissions, poursuit-elle. Avec toutes ces fausses croyances, les jeunes sont exposés à une plus grande prise de risque au début de leur vie sexuelle. »

Méconnaissance des IST

L’enquête révèle également une méconnaissance inquiétante des infections sexuellement transmissibles (IST) : 40 % des jeunes pensent qu’elles sont en baisse dans leur tranche d’âge, alors qu’elles connaissent en réalité une forte augmentation.

Face à ce constat alarmant, Sidaction appelle à renforcer urgemment l’éducation à la sexualité. L’association plaide pour l’application effective du programme « Éduquer au respect, à la vie affective et à la sexualité (EVARS) » tout au long de la scolarité dès la prochaine rentrée des classes. .