4 conseils pour éviter les rivalités fraternelles

4 conseils pour éviter les rivalités fraternelles

Que ce soit à l’école, au sport ou au sein de la fratrie, la cohabitation entre enfants engendre de nombreux aspects positifs en termes d’apprentissage du vivre ensemble : partage des jouets, du temps de parole, de l’attention parentale… « Tout ceci induit que l’enfant demeure dans un ajustement permanent sans être forcément mature pour cela », explique Elena Goutard, coach parental. Résultat, « au sein de la fratrie, cela peut effectivement donner lieu à des frustrations, des chamailleries ».

Inquiétants silences                                                    

Dans certaines circonstances, les tensions peuvent toutefois prendre un tournant inquiétant. Elle poursuit : « dans le psychisme de l’enfant, un frère ou une sœur a une place très importante. Il ou elle constitue un vrai pilier. Cela signifie qu’en cas de mauvaises relations, un manque indéniable se fait sentir ». De ce fait, « il est particulièrement inquiétant qu’il n’y ait pas du tout d’interactions entre les enfants… » Une façon de dire que les « tensions ouvertes valent toujours mieux que les jalousies silencieuses ».

Autre point de vigilance : quand les interactions négatives – volontiers exprimées cette fois-ci…- priment sur toute interaction positive ! Avec une tension en permanence à son comble… « Lorsque par exemple, les chamailleries commencent dès le matin, quand les petits ne cessent de dire qu’ils se détestent… », illustre Elena Goutard. Et de poursuivre : « d’une manière générale, la situation s’arrange avec le temps et la maturité, mais il n’est pas rare que cette animosité perdure à l’adolescence et même à l’âge adulte ».

Des conseils pour apaiser 

Les parents occupent bien sûr une place centrale pour tenter d’apaiser ces tensions. La coach formule quatre recommandations principales :

« Interroger chaque enfant, autour des questions suivantes : comment te sens tu au sein de la famille ? Comment vis-tu ta place ? Quels sont tes besoins ? etc. ». Et pour cause, « les enfants ne sont pas trop jeunes pour y répondre. Ils savent très tôt identifier ce qu’il ne va pas dans leur vie. Si nous ne prenons pas le temps de les écouter, nous sommes dans l’interprétation ». Avec le risque de se tromper…
Aménager un espace, un « cocon» pour chacun : certains ont parfois besoin d’être seuls, de silence. Car il peut être agaçant voire pesant de subir le bruit, les cris incessants de son frère ou de sa sœur.
Consacrer du temps de qualité pour chacun. Ce peut être 5 ou 10 minutes mais l’important est l’exclusivité ! A l’image d’un moment de lecture, d’une discussion en tête à tête. Ou d’une sortie : « ça n’est pas parce qu’on est une famille que l’on doit toujours tout faire ensemble…», glisse-t-elle.
« Accompagner les enfants dans le développement de leurs compétences sociales». Cela signifie de « prendre du temps pour leur apprendre à partager, à s’exprimer, à affirmer son point de vue, à écouter l’autre sans l’interrompre », etc. En effet, « tout cela s’acquiert », conclut Elena Goutard.